La parentalité positive, on en entend beaucoup parler… Mais qu’est-ce que c’est, exactement ? Et surtout, qu’est-ce que ce n’est pas…?

#1 : La parentalité positive, ce n’est pas toujours dire oui à son enfant

Contrairement à la croyance populaire, la parentalité positive, ce n’est pas toujours faire plaisir et dire oui à son enfant… C’est plutôt être capable de reconnaître et nommer l’émotion et le besoin de l’enfant, tout en instaurant un cadre bienveillant et en agissant avec respect. Il ne s’agit donc pas de toujours accéder au moindre désir de son enfant. Souvent, le fait même de nommer et d’accueillir l’émotion suffit.

Savoir dire non à son enfant est essentiel, car c’est être capable de définir des limites saines, pour lui comme pour nous, qui sont essentielles à son développement et son bien-être.

En tant que parents, nous avons la responsabilité d’établir les frontières de ce qui est acceptable ou pas et de faire respecter ce cadre. C’est ainsi que l’enfant va intégrer les interdits et développer sa capacité d’auto-contrôle et sa tolérance à la frustration, deux ingrédients essentiels pour son développement social et affectif.

La parentalité positive, c’est faire respecter ces limites avec bienveillance, dans le respect de l’intégrité de l’enfant, ce qui lui permettra de développer son sentiment de sécurité.

#2 : La parentalité positive, ce n’est pas être un parent parfait

Beaucoup de parents qui souhaitent adopter la parentalité positive se mettent sur les épaules une énorme pression d’atteinte de la perfection. Or, la parentalité positive, c’est au contraire être capable de faire preuve de bienveillance, d’empathie… et pas seulement envers notre enfant, mais bien aussi, envers nous-mêmes !

Être humain, être parent, c’est être inévitablement imparfait, faire des erreurs, subir des échecs, tomber puis se relever. Ce n’est pas agréable, mais c’est ainsi que nous apprenons et développons nos habiletés et notre résilience.

Les enfants apprennent de nos actes bien plus que de nos paroles, par mimétisme. Se donner le droit à l’erreur, c’est aussi donner le droit à notre enfant de faire des erreurs. Être vulnérable, reconnaître nos torts, s’excuser quand nos paroles ou nos gestes ont dépassé la ligne, c’est cela aussi la parentalité positive, en étant authentiques et en ouvrant un dialogue réparateur.

#3 : La parentalité positive, ce n’est pas faire toujours passer les besoins de son enfant avant les nôtres

Les émotions et les besoins sous-jacents dont elles sont révélatrices, sont inhérents à tous les êtres humains, qu’ils soient petits ou grands… Apprendre à les reconnaître, à les nommer sont des habiletés qui nous aident à mieux nous connaître, à mieux nous accepter et à mieux interagir avec les autres.

Mais toujours faire passer les besoins de nos enfants avant les nôtres, ne pas écouter ce qui se passe au plus profond de nous, repousser ou ignorer nos propres besoins, ne mène qu’à l’épuisement, à la frustration, aux ruminations… Jusqu’au jour où cette accumulation explose ou que notre corps nous fait comprendre que nous devons l’écouter.

En tant que parent, nous souhaitons le meilleur pour nos enfants, nous prenons soin d’eux au quotidien, mais il est tout aussi essentiel d’être à l’écoute de ce que nous vivons. Nos enfants nous imitent, et quel modèle leur donnons-nous lorsque nous faisons toujours passer les autres avant nous-mêmes ? C’est une question d’équilibre, où les différents besoins de chacun sont à prendre en considération, pour le bien et le respect de tous.

En résumé, la parentalité positive n’est pas de ne jamais contrarier notre enfant, ni de mettre en place un idéal (totalement inatteignable !) de perfection, ni de complètement mettre de côté nos besoins pour satisfaire les siens.

La parentalité positive, c’est plutôt de tenter de vivre au quotidien, du mieux que l’on peut, les aléas de la vie, les joies comme les peines, en offrant à notre enfant un cadre sécurisant, dans le respect de tous, et avec le plus de bienveillance possible. C’est un chemin que l’on parcourt et sur lequel on apprend, qui nous fait travailler nos failles, mais aussi notre empathie, à l’égard de notre enfant, mais aussi de nous-mêmes…

Bonne route !
Pascale.