Vous soutenez un proche et vous vous sentez dépassé.e et seul.e ? Le rôle de proche aidant est essentiel, mais il peut aussi être extrêmement éprouvant. Le stress, l’anxiété et l’épuisement sont des réalités que beaucoup de proches aidant.e.s vivent au quotidien.

À RETENIR
  • Les défis auxquels font face les proches aidant.e.s québécois.e.s sont nombreux : dédales administratifs du réseau de la santé, manque de ressources, difficultés à obtenir du répit, invisibilité de leur rôle, sans compter le stress et la charge mentale quotidienne.
  • Les défis principaux qui touchent les personnes proches aidantes relèvent en particulier de : la charge physique, l’isolement social, la charge émotionnelle et les difficultés financières.
  • Obtenir du soutien psychologique permet aux proches aidant.e.s de : mieux gérer leurs émotions, améliorer leur communication, trouver des stratégies d’adaptation, soutenir leur estime de soi et prévenir l’épuisement.

Cet article a pour but de rendre visible les multiples défis auxquels font souvent face les 2,4 millions de personnes qui prennent soin d’un proche au Québec1, mais aussi d’offrir des pistes pour obtenir du soutien et du répit, que ce soit dans les grands centres comme Montréal ou Québec, mais aussi dans des régions plus éloignées, grâce à des services de soutien à distance.

Nous explorerons ici les défis auxquels font face les proches aidant.e.s au Québec, ainsi que les bienfaits d’un soutien psychologique adapté. En effet, les services de thérapie en ligne permettent aux personnes proches aidantes de mieux gérer leurs émotions et leur stress, dans une optique d’amélioration de leur qualité de vie et de respect de leurs propres limites.

Les défis des proches aidants

Être proche aidant.e, c’est s’engager dans un parcours souvent exigeant, tant sur le plan physique qu’émotionnel. Les personnes proches aidantes font souvent face à de nombreux défis, notamment :

La charge physique

Les tâches liées aux soins peuvent être lourdes et chronophages, entraînant une fatigue importante.

L’isolement social

Les proches aidant.e.s ont tendance à se consacrer entièrement à leur proche, négligeant parfois leur propre réseau social.

La charge émotionnelle

La maladie d’un proche, les incertitudes liées à l’avenir, la culpabilité et le sentiment d’impuissance peuvent générer beaucoup de stress.

Les difficultés financières

Les frais médicaux, les déplacements et les adaptations nécessaires au domicile peuvent peser sur le budget familial.

La charge physique

La charge physique inhérente au rôle de proche aidant au Québec est souvent sous-estimée. Les tâches quotidiennes, telles que l’aide aux soins d’hygiène et de santé, les transferts, ou la préparation des repas, peuvent être physiquement éprouvantes. Ces activités répétitives, combinées à la levée de charges, augmentent le risque de blessures musculo-squelettiques. De plus, la privation de sommeil liée aux soins de nuit et les horaires irréguliers peuvent affaiblir l’organisme et rendre les proches aidants plus vulnérables aux maladies.

L’isolement social

L’isolement social est un autre défi majeur pour les personnes proches aidantes au Québec. En consacrant une grande partie de leur temps aux soins de leur proche, elles peuvent se sentir coupées de leur réseau social, négliger leurs propres intérêts et activités. L’isolement social peut entraîner un sentiment de solitude, une diminution de l’estime de soi et une aggravation des symptômes de dépression et d’anxiété.
Le manque de ressources et de soutien social peut accentuer ce sentiment d’être seul.e et isolé.e., et contribuer à l’épuisement psychologique et émotionnel des aidante.s.

La charge émotionnelle

Le rôle de proche aidant est aussi une source de stress émotionnel intense. Les personnes proches aidantes font face à une gamme d’émotions complexes, allant de la tristesse et de la colère à la peur et l’anxiété. Elles peuvent se sentir impuissantes face à la maladie ou au handicap de leur proche, culpabiliser de ne pas pouvoir en faire plus, ou encore éprouver de la frustration face à la perte d’autonomie de la personne qui leur est chère. La gestion de ces émotions, souvent contradictoires, ainsi que des deuils qui en résultent, peut être difficile et épuisante.

Les difficultés financières

Les difficultés financières constituent un défi supplémentaire pour de nombreux proches aidants au Québec. En plus des dépenses liées aux soins de la personne aidée (médicaments, équipements médicaux…), les proches aidant.e.s doivent souvent réduire ou même quitter leur emploi pour assurer une présence constante auprès de leur proche. Cette perte de revenus peut entraîner des difficultés à maintenir un niveau de vie convenable, à payer les factures et à subvenir aux besoins de leur propre famille. De plus, les coûts associés aux déplacements, aux adaptations domiciliaires et aux services de répit peuvent alourdir considérablement le budget des familles.

Les bienfaits du soutien psychologique pour les proches aidant.e.s

La thérapie offre un espace sécurisant pour les personnes proches aidant.e.s, leur permettant d’être entendues, d’exprimer leurs émotions, leurs difficultés et leurs préoccupations. C’est l’occasion d’obtenir un peu de répit et de soutien psychologique, pour aider dans la gestion de leurs émotions, de leur communication, dans le développement de stratégies d’adaptation, dans le renforcement de l’estime de soi, ainsi que pour prévenir l’épuisement.

Proche aidante seule et pensive assise au bord d'un lac

Gestion des émotions

Amélioration de la communication

Définition de stratégies d’adaptation

Soutien à l’estime de soi

Prévention de l’épuisement

De manière concrète, la thérapie peut aider les personnes proches aidantes, à :

  • ventiler les moments difficiles
  • comprendre ce que la situation de leur proche leur fait vivre émotionnellement
  • trouver un espace de sécurité, d’accueil et de confiance pour déposer les émotions multiples, de colère, d’impuissance, de tristesse, de culpabilité…
  • obtenir l’oreille attentive, bienveillante, empathique et professionnelle d’un.e thérapeute
  • mieux gérer les périodes de stress
  • faire le deuil des pertes vécues à travers l’accompagnement de l’aidé.e
  • prendre conscience de leurs propres besoins
  • trouver des outils pour prendre soin d’elles au quotidien et à plus long terme
  • être conscient.e et accepter leurs propres limites
  • apprendre à les respecter pour éviter l’épuisement

Que l’on soit jeune, parent, ou bien encore retraité, être proche aidant.e peut devenir un fardeau trop lourd à porter, qui finit par épuiser celui ou celle qui apporte son aide à un proche… Il est parfois nécessaire d’aller chercher du soutien et du répit, non seulement physique, mais également psychologique. L’accompagnement thérapeutique et émotionnel peut faire la différence dans la manière de traverser cette période hautement exigeante, en apprenant à mieux se connaître, dans ses propres émotions, besoins et limites. Une thérapeute en relation d’aide peut vous aider à surmonter vos difficultés.

1 Appui proches aidants , « Enquête statistique sur la proche aidance au Québec », https://www.lappui.org/fr/enquete-sur-la-proche-aidance-au-quebec-en-2022/